Premier voyage : Hampi, Bijapur et Pune
Nous voilà dans le
train de banlieue, direction le sud de Bombay : Churchgate Station. Nous
sommes cinq : Léonore et Fabien (le couple de marseillais, vous vous
souvenez ?), Marie, Rémy et moi. Avant toute chose, une courte présentation de
chacun d’entre eux s’impose.
- Léonore :
étudiante à Marseille, elle a déjà fait tout un trip en Inde du Nord avant d’arriver
à Bombay avec Fabien. Vous l’aurez compris, elle est amoureuse de l’Inde et ca
n’est pas la seule !
- Fabien :
si vous ne savez pas quoi faire en Inde, demandez-lui ! C’est une bible
ambulante ! Il connait tous les trajets possibles, à étudier tous les livres
possibles et peut vous planifier vos vacances en Inde en moins de deux. Avec
Fabien, plus besoin de guide du routard ni de Lonely Planet. Prévoyez juste un
dictionnaire français-anglais :)
- Marie : Derrière
son petit air innocent se cache un caractère bien trempé. Ne vous avisez pas
trop de la taquiner, mademoiselle a de la répartie. Mais ca n’est pas pour nous
déplaire.
- Rémi : Chti amateur de pêche, bières et autres
plaisirs de la vie ; ce bon vivant est également un bon routard (petite
dédicace au Viking au passage). Rémy, c’est surtout un mélange entre Monsieur
Gentil et Monsieur Zen.
Ceci étant fait, nous voilà à bord du bus qui nous emmène à
Hampi, vieille cité royale dans le centre de l’Inde (un peu dans le Sud quand
même). Pour y aller depuis Bombay, cela ne vous prendra que 16 heures. Rajoutez
à ces 16 heures une route dans un état tellement déplorable que vous ne tenez
pas dans votre siège et un film indien (son au maximum pour pouvoir bien
comprendre les dialogues) ; vous obtiendrez un voyage mémorable.
On finit quand même par arriver à Hampi. C’est un petit
village très touristique et très calme. Nous y étions durant Ganesh Chaturthi
qui est un festival de 10 jours consacré au dieu des éléphants (Ganesh) ce qui
fait que c’était un peu moins calme que la normale (Je reviendrai sur ce
festival plus tard également).
Pour visiter Hampi, le plus simple est de louer des vélos. En
plus, ces vélos mono-vitesse vous feront travailler vos mollets. Durant ces
deux jours, on notera :
- La
première montée qu’on finira tous à pied.
- Le
serpent qui est venu nous dire bonjour devant notre roue de vélo (même le
Réflexe de Rémi n’a pas suffi pour prendre la photo !)
- Le
déjeuner qui nous a permis de nous acclimater aux coutumes indiennes. Enfin, je
dis ça surtout pour Marie et Léonore qui se sont littéralement faites dévisager
pendant tout le repas par un indien qui, au lieu de manger, préférait se
retourner pour les regarder : flippant !
- Le
nombre incalculable de photos prises avec les indiens (et les rencontres qui
vont avec).
- Le
restaurant qui fait des pizzas tellement bonnes qu’on est obligé d’y retourner
le lendemain (on est en Inde mais on mange des pizzas, normal).
- Le
spectacle de danse devant le temple, notamment avec les 2be3 indiens.
- Le
portage de vélos pour cause de marches.
- Les
coups de soleil (Chti et soleil ne font pas bon ménage)
- La
cohabitation entre singes, vaches, chiens et humains.
Bon j’en oublie surement mais soyez indulgents, ça date d’il
y a 3 mois déjà !
Je serai plus bref sur Bijapur et Pune : Bijapur est une
des plus grosses villes musulmane d’Inde du Sud et se situe à 6 heures de bus d’Hampi.
Autant pour aller de Bombay à Hampi, on avait pris un bus privé ; autant
pour faire le trajet Hampi – Bijapur, on a décidé de prendre le bus public.
Parce qu’il faut bien expérimenter ! Et bien l’avantage du bus public ne
réside que dans son prix, imbattable. Sinon vous aurez droit aux inconvénients
suivants :
- Pas
de place si vous mesurez plus que la taille moyenne indienne (Testé par Rémi et
moi).
- Perte
de votre place si vous avez la mauvaise idée de sortir du bus (testé et
approuvé ; faire 2 heures de trajet debout est un régal pour les jambes).
- Problème
si vous vous trouvez côté fenêtre (ouverte) derrière une personne malade. Vous
aurez peut-être une mauvaise surprise…. Je vous laisse imaginer. (Testé par
Fabien cette fois-ci)
A me lire, on dirait que c’est l’enfer ce bus public mais il
y a pire dans la vie ! Je n’ai pas encore évoqué l’aspect pauvreté de
l’Inde et je pense que j’en parlerai dans les posts à venir. Pour avoir vu des personnes agoniser sur le
bord de la route, ça vous met un coup au moral…. Mais on ne peut pas y faire grand-chose
malheureusement. La pauvreté est présente où que vous alliez en Inde, que ce
soit dans les grosses villes ou dans les régions moins peuplées. Alors ensuite
on peut se poser toutes les questions possibles : « pourquoi je
donnerai cette fois ci et pas cette fois là ? » ou encore « est
ce que ça les aide vraiment de leur donner de l’argent ?» (Beaucoup d’indiens
nous ont dit que l’argent récupéré n’était pas pour eux).
Visite de Bijapur en deux jours. Rien d’exceptionnel mis à
part un mausolée qui vaut le coup d’œil (et qui aurait inspiré le Taj Mahal). Notre
dernière étape de cette petite semaine a lieu à Pune (encore 5 heures de bus
depuis Bijapur) où on ne fera que les boutiques (pour le plaisir des filles).
Retour à Bombay le vendredi 17 septembre, une superbe première semaine indienne durant laquelle on en aura pris plein la vue. Prochaine étape : trouver un appart ! Mais vous aurez droit à un petit message sur Ganesh Chaturthi avant !